Les pompiers volontaires sont des intervenants de première ligne en cas de situations dangereuses : lutte contre l'incendie, secours médical d'urgence, retrait de matières dangereuses, secours routier, sauvetage après un effondrement, en milieu souterrain ou en très grande hauteur.
- Mike Walsh
Président de l'Association canadienne des corps de pompiers volontaires (ACCPV)

Les pompiers volontaires constituent depuis très longtemps une composante essentielle des services d'intervention d'urgence. Ils assurent les secours en cas d'incendie et d'accident de la route, prodiguent des soins médicaux, neutralisent les matières dangereuses et procèdent à des sauvetages partout au Canada. Malgré la diminution du nombre de brigades de pompiers volontaires, près de 3500 des 4000 services d'incendie au pays comptent encore sur le travail de volontaires. Postes Canada rend hommage à ces gens courageux par l'émission d'un timbre imprimé au tarif du régime intérieur (48 cents), proposé en feuillet de 16.

Pompiers volontaires et professionnels
Grâce à l'excellente formation qu'ils reçoivent, les pompiers volontaires peuvent maîtriser des incendies survenant dans des tours d'habitation, des centres commerciaux ou de grosses usines. Représentant 85 pour 100 des pompiers canadiens, ils assurent une protection dans 80 pour 100 des collectivités au pays. En Ontario, l'effectif des pompiers volontaires (17648) est presque le double de celui des professionnels (9997). Terre-Neuve compte 5800 volontaires et 2 professionnels; en Nouvelle-Écosse, le nombre des volontaires et celui des professionnels sont respectivement de 8400 et de 600; en Colombie-Britannique, ces nombres s'élèvent à 10000 et à 3500.

Incendies marquants
Le premier incendie répertorié au Canada s'est déclaré à Québec, en 1629. Puis, en 1650, un autre y détruit le premier établissement religieux de la colonie. La plupart des grandes villes du pays ont connu un incendie dévastateur au cours de leur histoire. Ainsi, en 1682, un feu fait disparaître les deux tiers du quartier des affaires de Québec. En 1837, Saint John, au Nouveau-Brunswick, perd 108 bâtiments dans un terrible sinistre. En 1900, les flammes rasent 3000 habitations à Ottawa et à Hull, laissant 15000 personnes sans logement. À Toronto, en 1904, les flammes ravagent 86 bâtiments.

L'ancêtre de tous les services d'incendie fut mis sur pied par les Romains; il comptait quelque 7000 membres. Ici, le premier organisme du genre a été créé à Montréal, en 1734: échelles, seaux, haches et outils divers avaient alors été distribués dans toute la localité, et des professionnels de différents corps de métiers avaient été recrutés pour former des brigades d'intervention. En 1817, à Toronto, la municipalité adopta un règlement qui permettait aux magistrats d'obliger tous les hommes âgés de 16 à 60 ans à intervenir en cas d'incendie. C'est en 1826 que cette ville a mis sur pied une compagnie de pompiers volontaires. Cinq ans plus tard, elle organise un service d'incendie doté de l'équipement et du personnel nécessaires à son fonctionnement.

Dès la mise en service d'autopompes et l'installation de bornes-fontaines, la lutte contre l'incendie a progressivement exigé moins de personnel. Les pompiers volontaires sont alors devenus des réservistes, rémunérés pour chaque intervention. Depuis la fin du XX^e siècle, la plupart des grandes villes canadiennes n'ont plus recours à leurs services, mais ils demeurent indispensables dans les petites collectivités et les régions éloignées.

La conception du timbre
Le Montréalais François Dallaire a assuré la conception graphique de cette vignette dont le motif comprend des photos fournies par Jacques Paul et Le Courrier de Saint-Hyacinthe. L'image du pompier est l'œuvre du photographe montréalais Guy Lavigueur. On doit aussi au concepteur la réalisation d'autres timbres-poste canadiens: Le scoutisme (1983), La Coupe Stanley (1993), le jeu de timbres de Noël de 1995, Le design industriel (1997) et La poste impériale à un penny (1998).