Communiqués

OTTAWA (Ont.) En raison du déclin accéléré des volumes de courrier, le Groupe d’entreprises de Postes Canada a enregistré des pertes financières pour un sixième trimestre consécutif.

C’est le virage technologique le plus important de l’histoire des communications sur papier qui en est la cause fondamentale, alors que les consommateurs, les entreprises et les gouvernements adoptent de plus en plus les communications numériques. Les volumes du secteur Courrier transactionnel de base de Postes Canada risquent de continuer de baisser, et ce, à un rythme rapide. La Société accélère donc la transformation de ses activités afin de répondre aux besoins changeants des Canadiens et d’éviter de devenir un fardeau pour les contribuables. À titre de première entreprise de livraison à domicile au pays, la Société répond à des normes de service élevées pour tous ses produits.

Résultats financiers

Le Groupe d’entreprises¹ fait état d’une perte avant impôts de 75 millions de dollars pour le troisième trimestre clos le 29 septembre 2012. Pour les trois premiers trimestres de 2012, la perte avant impôts est de 88 millions de dollars.

Le secteur Postes Canada est composé des activités de base en ce qui concerne le courrier, les colis et la livraison numérique. Il a enregistré une perte avant impôts de 91 millions de dollars au cours du troisième trimestre et une perte de 114 millions de dollars au cours des trois premiers trimestres de 2012.

Déclin des volumes

Les volumes du secteur Courrier transactionnel ont chuté de 119 millions d’articles, soit 9 %, pour le troisième trimestre, et de 207 millions d’articles, soit 5,9 %, pour les trois premiers trimestres, par rapport aux périodes correspondantes de l’exercice précédent. Le courrier transactionnel est le produit qui génère la plus grande partie des revenus du secteur. En ce qui concerne la plus grande catégorie de produits, soit le service Poste-lettres du régime intérieur, les volumes ont diminué de 116 millions d’articles, soit 9,5 %, au cours du troisième trimestre. Pour les trois premiers trimestres de 2012, les volumes ont baissé de 205 millions d’articles, soit 6,3 %, par rapport aux périodes correspondantes de l’exercice précédent.

En ce qui concerne le secteur Marketing direct, les volumes ont diminué de 113 millions d’articles, soit 7,3 %, au cours du troisième trimestre, par rapport à la période correspondante de 2011. Les volumes cumulatifs ont chuté d’environ 285 millions d’articles, par rapport à la période correspondante de 2010. (Une comparaison avec les résultats de 2011, lorsqu’un arrêt de travail est survenu en juin, minimiserait, sans l’avoir voulu, la gravité du déclin.) La baisse des volumes de courrier du secteur est attribuable au fait que les entreprises clientes ont réduit leurs dépenses en marketing et ont fait le virage aux médias électroniques.

Les résultats du secteur Colis de Postes Canada continuent de refléter la forte croissance des commandes liées au cybercommerce. Depuis le début de l’exercice, les revenus du secteur ont augmenté de 7,0 % et les volumes ont connu une hausse de 7 millions d’articles, soit 6,8 %, par rapport à la période correspondante de 2011. Cependant, cette croissance n’est pas suffisante pour contrer les pertes causées par les diminutions des volumes de courrier.

Risques associés aux coûts liés à la main-d’œuvre

Postes Canada doit conclure des conventions collectives qui lui permettent de soutenir la concurrence. Le 5 octobre 2012, Postes Canada a conclu des ententes de principe avec les unités de négociation qui représentent les employés de l’exploitation urbaine et les factrices et facteurs ruraux et suburbains du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes. Le vote de ratification se poursuivra jusqu’au 19 décembre 2012. La ratification réussie permettrait à Postes Canada et aux 53 000 employés représentés par ces unités de négociation de concentrer leurs efforts sur la transformation de l’entreprise dans le contexte de l’économie numérique. La non-ratification risque d’aggraver les défis importants que doit relever Postes Canada et de rendre trop coûteux certains aspects des ententes de principe.

Défis liés aux obligations du régime de retraite

La Société est toujours confrontée à un déficit de solvabilité instable devant être capitalisé d’environ 4,7 milliards de dollars² relativement à son régime de retraite, en date du 31 décembre 2011. Le déficit de solvabilité calculé en fonction de la valeur marchande, qui se chiffre à environ 6,6 milliards de dollars, également en date du 31 décembre 2011, permet de mieux représenter les sérieux défis auxquels fait face le régime. Postes Canada est responsable de capitaliser tout manque de fonds du régime et doit assurer sa viabilité afin de respecter ces obligations et de provisionner les avantages complémentaires de retraite.

Contexte

Les activités du Groupe d’entreprises de Postes Canada sont financées par les revenus générés par la vente de ses produits et services, et non par l’argent des contribuables. Selon le mandat que lui a confié le gouvernement du Canada, Postes Canada doit demeurer financièrement autonome et exploiter un service postal dans des conditions de normes de service qui sont abordables et qui répondent aux besoins de la population du Canada.

Afin d’accéder au rapport complet en format PDF, visitez la page Postes Canada.ca/anotresujet et sélectionnez « Rapports financiers trimestriels » dans le menu Entreprise.

¹ Le Groupe d’entreprises de Postes Canada, ou Groupe d’entreprises, désigne la Société canadienne des postes et ses filiales Purolator Inc., Groupe SCI inc. et Innovapost Inc.
² Le déficit de solvabilité devant être capitalisé est déterminé selon un ratio moyen de solvabilité sur trois ans.